Tout cela est déjà assez impressionnant, mais il y a aussi la neurotech qui repousse vraiment les limites… Non seulement celle-ci peut détecter ou lire les neurodonnées, mais elle permet également de moduler l’activité de manière invasive et non invasive. Cette technologie en est encore à ses débuts, mais elle progresse rapidement.
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Un exemple étonnant est le travail de Rafael Yuste, un neurobiologiste à l’Université Columbia. Son équipe a enregistré l’activité neuronale d’une souris qui effectuait une action, comme lécher un aliment. Plus tard, les chercheurs ont réactivé ces mêmes neurones et ont amené la souris à effectuer la même action, même si le rongeur n’avait pas l’intention de le faire à ce moment-là. D’autres neuroscientifiques ont utilisé des technologies similaires pour transférer des tâches apprises entre deux rongeurs de cerveau à cerveau et implanter de faux souvenirs dans l’esprit d’un animal.
https://trustmyscience.com/defis-ethi...s-par-developpement-neurotechnologies
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Si cette forme d’hybridation se révélait être une instance de régulation et d’organisation du rapport au monde étrangère à celle, originelle, laissant penser à une forme d’hétéronomie (telle l’expérience du cerveau dans une cuve imaginée par le philosophe Hilary Putnam en 1981), elle pourrait être considérée par la société comme une nouvelle corporéité humaine, où la conscience de quelque chose est médiée par le dispositif artificiel. En effet, si le substrat de la pensée s’anime en synergie avec des réseaux de neurones artificiels, la conscientisation de la frontière entre l’Homme et le monde s’artificialise. Or dans ce cas, l’hybridation est susceptible d’être vécue, à tort ou à raison, comme dénaturante. Et cela pourrait conduire à transformer les systèmes de normes et de règles qui encadrent les conduites au sein d’une collectivité composée d’êtres humains hybrides, et d’autres qui ne le sont pas.
Certes, notre contact avec le monde est de plus en plus médié par des artifices, sans aucune référence faite aux implants cérébraux – comme en témoignent les téléphones portables, ordinateurs et autres écrans à travers lesquels on entre en contact avec le réel. Mais comme nous l’avons déjà souligné, avec ces implants, la recherche s’oriente vers une technologie d’hybridation directe entre le cerveau et des réseaux de neurones artificiels. Et dans ces conditions, il importe de se pencher sérieusement sur la façon dont cette technologie peut affecter notre représentation de la « nature humaine ».
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Voilà pourquoi la séparation, encore trop marquée, entre la réflexion philosophique et les recherches technoscientifiques en cours, est embarrassante et inadéquate dans l’examen des implications éthiques des implants cérébraux.
https://theconversation.com/implants-...ure-humaine-remise-en-question-136584
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https://www.sciencesetavenir.fr/high-...-lit-la-parole-dans-le-cerveau_144730
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https://www.reuters.com/video/2018/03...phene-brain-implant-could-turn-though
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https://www.technologyreview.com/the-...rain-stimulation-helps-improve-memory
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